Les entretiens de l’Union, c’est parti!
Rencontre avec Marie-France Gaudet au siège de l’entreprise TIS-SRL SALATINO
Nous l’avons rencontrée, sans ambition autre que d’en savoir plus sur sa personne et ses activités professionnelles. Elle a choisi son bureau comme lieu de notre rencontre, car c’est bien là qu’elle passe tout son temps … ou presque ! Fort heureusement la vue sur la campagne et le Mont Sorate est belle et apaisante.
L’histoire de Marie-France est incontestablement marquée par le déracinement de son Liban d’origine et un attachement très fort à ses ascendances maternelles bretonnes. Elle est liée à la communauté française de Rome et elle est membre de l’Union des Français de Rome et du Latium qu’elle soutient à travers l’entreprise TIS-SRL (Trasporti Internazionali Salatino) où elle travaille. Tous ceux qui connaissent l’Opération Coup de Cœur auront remarqué que les cartons et rouleaux adhésifs utilisés pour la collecte des denrées alimentaires sont gracieusement fournis par l’entreprise TIS -SRL Salatino.
Après avoir quitté très jeune son Liban natal pour le Mozambique, c’est enfin à Rome qu’elle s’installe pour y commencer une nouvelle vie. Vie privée, elle est mère de deux enfants et vie professionnelle avec de grands atouts, son esprit d’entreprise, son sens des affaires et sa connaissance pratique de 5 langues qui sont aussi l’héritage de son itinéraire personnel. Dans un premier temps, elle va développer sa propre activité commerciale d’import-export de vêtements, puis, donnant un tournant dans sa vie professionnelle, elle entre dans le secteur transport et elle y restera. Elle est actuellement responsable des opérations et des relations avec les agents étrangers de TIS-SRL Salatino, cette importante entreprise de transport international dont le siège se trouve sur la via Flaminia, à environ 60km au nord de Rome.
L’entreprise TIS-SRL Salatino est un bel exemple d’entreprise familiale dirigée par Mme Irene Salatino, fille du fondateur de l’entreprise au milieu des années 80. L’entreprise a développé son propre concept de déménagement en fournissant un service intégral entre le point de départ et le point d’arrivée. Sa clientèle est aussi bien institutionnelle (diplomatie, armée, Nations Unies …) que privée. Les bureaux de l’entreprise jouxtent les magasins de matériel roulant et de conteneurs, et abritent aussi des archives de documents. L’entreprise est dotée d’une flotte d’une douzaine de camions qui circulent dans toute l’Europe.
Marie-France nous illustre certains aspects moins connus de l’entreprise, comme le transport spécialisé d’objets d’arts et de matériaux destinés à des expositions ou, plus anecdotiques, comme les déménagements à Venise avec des cartons Salatino sur des embarcations sillonnant les canaux. Enfin, un tout autre volet qu’est l’archivage de documents essentiellement d’origine juridique ou médicale. Les normes contractuelles en matière de transport sont bien différentes d’un pays à l’autre comme c’est le cas pour les transports entre la France et l’Italie qui représentent une part importante des activités de l’entreprise. (photos : Paris, Rome, Venise, affiche d’exposition)
L’entreprise n’a pratiquement pas souffert des conséquences de la pandémie de COVID-19 mais risque d’être pénalisée par les conséquences du conflit en Ukraine. Elle est toutefois en pleine expansion avec la construction de nouvelles structures de dépôt de conteneurs et d’archivage de documents. Elle contribue à l’emploi de jeunes dans le cadre d’un programme de formation de la Région Latium.
D’un point de vue plus personnel, Marie-France nous a parlé de ses racines libanaises qui restent dans son cœur avec tous les beaux souvenirs de son enfance malgré la guerre. Elle nous a parlé de son attachement à la France où elle retourne chaque année pour voir sa famille maintenant établie en Dordogne et aussi faire un saut en Bretagne ou elle est allée à l’école pendant la guerre au Liban. L’Italie, Rome ? elle en a adopté les bons côtés et cette façon latine d’affronter les choses de la vie.
Les activités de l’Union des Français retiennent tout son intérêt, elle aimerait bien participer plus souvent mais avec ses occupations professionnelles et son éloignement du centre-ville, ce n’est pas toujours possible. Elle souhaiterait que dans cette phase de normalisation, l’Union accorde plus de place à des activités distrayantes dont un peu tous nous sentons le besoin !
Propos recueillis par Jean-Jacques Gariglio.